La Durance, les ruisseaux collinaires, pluviaux ou vallats
Les adductions, les sources, les puits, les lavoirs.
Les canaux, les irrigations, les ouvrages et les ponts
Les fontaines
Notre petite ville riveraine de la Durance a toujours été fortement concernée par cette rivière. Selon les dires de nos anciens, " le Parlement, le Mistral et la Durance sont les trois fléaux de la Provence" mais malgré ce célèbre dicton Provençal, tous les trois sont nécessaires.
Pourtant comment ne pas évoquer ses crues dévastatrices et spectaculaires qui étaient une véritable préoccupation pour les habitants de notre village. La plus importante fut celle de novembre 1886 avec un débit de 6000 m3/s, et plus près notre époque, la crue de janvier 1994 avec 2800 m3/s.
Les violents orages que notre région méditerranéenne subit font aussi partie de l'histoire d'eau de notre petite ville, un des plus violent s'est abattu les 30 et 31 juillet 1994 avec 240mm de précipitation.
La Durance coule au pied du village du Puy-Sainte-Réparade. Elle représente une richesse exceptionnelle en termes de faune et de flore. Un partenariat étroit a été mis en place entre la Commune et le SMAVD afin de revaloriser ce site. Ce dernier est né en 1976, l’un de ses fondateurs étant Louis PHILIBERT. Cet organisme regroupe toutes les communes riveraines de la Durance entre Serre-Ponçon et le Rhône, sur 4 départements (Vaucluse, Bouches du Rhône, Alpes-de-Haute-Provence et Hautes-Alpes). Sa mission est de lutter contre les inondations, gérer le site, les milieux naturels et les usages.
L'objectif de ce partenariat est de permettre une préservation des lieux, ainsi qu'un usage de loisirs pour tous.
// Les adductions, les sources, les puits, les lavoirs.
Prendre la rue de la Taillade à droite du Bureau de tabac. Ce sentier est balisé en jaune jusqu’au sommet.
Les générations du Puéchens qui se sont succédées ont toujours eu connaissance de la valeur et de la nécessité de l'eau, symbole de vie en Provence. Les hameaux, l'habitat et les exploitations agricoles étaient implantés près d'un point d'eau : source, puits, rivière. Gacharelle qui alimentait le Puy puis le château sis à la Quiho, la fontaine des malades sur le chemin qui conduisait au vieux village, les sources de la Cride, de la Taillade et des Viaux sont les plus anciennes connues. De nombreux puits émaillaient notre territoire, ces puits étant souvent alimentés par les irrigations de surfaces.
Les Laurons des Goirands et des Rigauds ainsi que la source des Crottes sont des résurgences relativement importantes qui se situent à la limite des terres arables de la plaine et des alluvions de la Durance ; les eaux ont été longtemps utilisées par les lavandières de notre village.
Quelques dates :
- En 1892 : mise en place dans l'agglomération de fontaines publiques alimentées par la source de la Cride ou du Puget.
- En 1901 : réalisation d'un bassin en terre sis 12 mètres en amont de l'impasse des genêts, cet ouvrage étant alimenté par la turbine hydraulique d'un débit de 25 L/s par la chute du canal de Peyrolles de l'avenue du Cours. Ces eaux étaient utilisées pour l'alimentation de maisons, jardins et du nettoyage de l'avenue du Cours et de la Bourgade à partir de l'ancienne tuilerie des Sabrans.
- En 1900 : réalisation d'une machine élévatoire à partir du canal de Peyrolles alimentant en eau le château d'Arnajon.
- En 1952 : l'adduction d'eau et l'assainissement du village furent réalisés sous leur forme actuelle.
- En 1973 : réalisation de l'adduction du hameau de Saint-Canadet.
Il subsiste 2 lavoirs au Puy : un au hameau de la Cride et un, restauré récemment, à St Canadet
// Les canaux, les irrigations, les ouvrages et les ponts
De tout temps l'irrigation a contribué à l'activité économique de notre région. Elle a même parfois assurée la survie des populations de notre commune. Depuis des siècles nos anciens ont créé des ouvrages et des organisations d'arrosage qui perdurent encore en cette période des temps modernes.
En 1428 la première prise répertoriée a été celle du canal du Moulin ayant sa prise en Durance sous le domaine de Répentance dont les eaux fournissaient l'énergie nécessaire au Moulin du Puy-Sainte-Réparade (Le Vert Moulin). Ces eaux étant également utilisées pour les irrigations des terrains agricoles.
La première prise du canal de Peyrolles fut réalisée en 1739 sur la Durance (digue du Fort à Peyrolles), le tronçon alimentant le Puy fut terminé en 1863, et ses eaux utilisées pour l'irrigation, actionnaient aussi quatre turbines hydrauliques et alimentaient de nombreux lavoirs.
En 1973 la Société du Canal de Provence a implanté un réseau d'eau brute sous pression sur les secteurs de la Cride, les Arnajons et Saint-Canadet Cette eau en principe à usage agricole est cependant majoritairement utilisée à des fins domestiques et conforte la double alimentation des eaux urbaines du village et de la plupart des hameaux.
On note aussi le passage des eaux du canal de Marseille sur notre territoire, ouvrage réalisé en 1849 afin de lutter contre l'insalubrité et les épidémies qui sévissaient dans la cité Phocéenne. Cet ouvrage n'est plus utilisé à ce jour.
Suite à l'aménagement hydro-électrique de la Durance, en 1960 Electricité De France réalisa le canal usinier qui apporta l'énergie hydraulique à la centrale de Saint-Estève-Janson. La réserve de Serre-Ponçon sécurisa l'alimentation en eau de presque toute la Provence et régularisa les crues. Le Canal EDF partagea le village et permit l’irrigation de la vallée de la Durance.
// Les fontaines
Désormais les fontaines de la place Louis Philibert, du square de la Résistance et de Saint Canadet (bâtie à l'été 2019) sont maintenant reliées aux sources et au canal de l’ASA. Ces édifices patrimoniaux ont donc retrouvé leur fonction, tout en préservant et respectant nos ressources.