Le Puy Sainte-Réparade est une commune provençale située au Nord du département des Bouches-du-Rhône et compte environ 5300 habitants.
Positionnée au contact d’Aix-en-Provence et en bordure de la Durance, la commune est au coeur d’un territoire de transition entre l’agglomération aixoise et les communes du Luberon.
Le territoire puéchen est délimité par des frontières naturelles avec à l’Ouest le massif de Rognes, au Sud la chaîne de la Trévaresse et au Nord la rivière de la Durance.
La colline de la Quiho (Quille), forteresse naturelle qui domine le village actuel, a donné son nom au Puy, «Puech» en provençal.
«Sainte Réparade» est probablement le nom déformé de «Sainte Réparate», sainte dont les reliques furent transférées au XIème siècle à la paroisse de «Saint Maurice du Puy».
En savoir plus sur l'histoire du village
Occupée dès la protohistoire par un oppidum celto-ligure, la colline de la Quille devient au Xème siècle une forteresse, puis un château, entourée d’une puissante muraille, qui passe au XIème siècle aux mains des archevêques d’Aix-en-Provence. Ceux-ci deviennent les seigneurs du Puy et accroissent leurs possessions par des acquisitions sur le territoire environnant. A cette époque, on peut situer une ébauche de peuplement assez dispersé. Les habitants sont plutôt retirés sur les hauteurs, sur les collines isolées du Puech et sur celle de Féline, plus au Sud. Une partie d’entre eux vit dans des grottes situées sous le plateau.
Un bac permettant de traverser la Durance est attesté en 1297. Il fusionne avec celui de Pertuis au XVème siècle.
Le château commande alors l’un des principaux points de passage de la Durance. Il connaît son apogée à partir de 1434, sous le règne de René d’Anjou (le roi René), jusqu’à l’intégration de la Provence au Royaume de France.
Vers 1510, Le Puy subit comme beaucoup d’autres régions le fléau de la peste ainsi que le début des guerres de religion. Objet de nombreux sièges au cours du XVIème siècle du fait de sa position idéale de base offensive, le
château tombe sous le coup d’une décision de destruction par le Parlement de Provence et le Duc de Guise, confirmée par les Etats de Provence à Aix en 1612.
Saint Cannat de Féline appartenait également aux archevêques d’Aix : le domaine de Féline portait alors le titre de baronnie. Après les guerres de religion, une partie de la population groupée jusque-là à Féline, descendit dans la plaine et se groupa autour d’une église dédiée à Saint-Pierre aux Liens, en Provençal «San Peyre encadénat»,d’où le nom Saint-Canadet.
Après la démolition du château par les archevêques, les habitants de la colline quittèrent les hauteurs pour s’établir sur un plateau en contrebas appelé «le Village», ou se dispersèrent dans divers hameaux : l’église vieille, les Gillis, les Goirands, les Gaix, la Ferratière, les Thérics… Le groupe principal s’appelle La Bourgade, on y construit l’église paroissiale sur le chemin de Rognes à Peyrolles, au XVIIème siècle.
C’est le site du village actuel du Puy-Sainte-Réparade, resté à l’état embryonnaire jusqu’au XIXème siècle, puis investi par les populations qui quittent l’ancien village perché sur la butte de la Quille, pour s’installer dans la plaine alluviale de la Durance, à proximité des voies de communication.
Une ligne de chemin de fer a existé le long de la rive gauche de la Durance. Inaugurée en 1880, son exploitation cessa en 1932 et elle fut définitivement démantelée à la Libération.
La qualité de ses espaces naturels et la proximité d’Aix-en-Provence ont permis à la commune de se développer fortement, une première fois durant les décennies 60 et 70 (lors des travaux du Canal EDF et du CEA de Cadarache, ainsi que par l’accueil des rapatriés d’Afrique du Nord) puis une seconde fois durant les années 80 grâce à l’arrivée de familles aixoises et marseillaises, en recherche d’un cadre de vie agréable tout en étant proche des centres urbains. (extrait du diagnostic de l’AUPA/2008)